Ecrit par ZOHEIR SLAMI
Le dossier de la Fédération Royale Marocaine des Échecs
Nous assistons depuis plus de deux décennies à des évènements bizarres liés à la Fédération Royale Marocaine des Échecs.
Depuis que le sieur Mustapha Amazzal s’est accaparé cette organisation sportive, cela s’est produit en 2001, rien ne va plus.
Le Maroc, avant que cette catastrophe s’abatte sur le monde des échecs, avait son mot à dire au niveau africain et arabe, nous avons même été grâce à notre grand maître Hicham Hamdouchi, atteint le top 100 mondial, avec une 77e place.
En 1999, l’équipe marocaine masculine a remporté le championnat arabe par équipe lors des jeux arabes qui s’était déroulés en Jordanie et l’équipe féminine s’est classée 4e, de retour au Maroc, les deux équipes ainsi que les membres du bureau fédéral, qui était présidé alors par Mr Ahmed Jaafari ont été reçus par sa Majesté Le Roi Mohamed VI.
Depuis 2001, plus aucun titre décroché, sauf ceux obtenus grâce aux efforts personnels des joueurs.
Le squatteur de la fédération s’est spécialisé dans la répression des joueurs, des cadres, et dans l’exclusion tous azimuts de tout élément compétant.
En 2007, il a été suspendu trois ans par le comité d’éthique de la fédération internationale des échecs pour avoir falsifié les dossiers de candidature pour le titre d’arbitre international.
Obligé par la ministre de cette époque , madame Naoual El Moutaoukil, à démissionner, il continuera à contrôler la fédération avec l’aide de ses collègues du ministère de tutelle.
Le comité provisoire ministériel désigné par le ministre Moncef Belkhayat le 5 juillet 2011, lui permettra de retourner à la tête de la fédération lors de l’assemblée générale de la honte tenue le 23 mars 2013.
Les réalisations, selon sa perception personnelle, ce sont ces événements qu’ils aime organiser et qui représentent pour lui une occasion pour se remplir les poches ; rappelons à cette occasion que le rapport d’audit commandé par le ministère de tutelle en 2018 avait signalé , entre autres infractions, la manipulation par cette personne de 9 millions de dirhams en cash au cous de trois ans et demi.
La direction des sports est le responsable principal de la situation désastreuse à laquelle est arrivée lafédération. Nous avons constaté des délits d’initié compte tenu du fait que Mustapha Amazzal est lecollègue de ces messieurs et dames de la direction des sports dans l’ancien ministère de la jeunesse et des sports, lui, relevant du service de la protection de l’enfance . Nous avons aussi constaté qu’il s’agissait d’un fonctionnaire fantôme, il passe tout son temps à courir partout au Maroc, tantôt dans les tribunaux de Casablanca, tantôt à Rabat à sillonner les différentes administrations mais jamais sur le lieu de son travail, et pendant le temps qui lui reste, aller dans plusieurs villes soit pour essayer d’interdire l’organisation un tournoi amical, soit pour empêcher la création d’une association ou encore essayer de retourner les membres du bureau d’une association contre son président qui n’est plus d’accord avec lui !. Certaines personnes expliquent que ces absences sont couvertes par son chef directe et par une secrétaire « travaillant » avec lui, qui explique , à chaque fois qu’on demande après lui, qu’il a été chargé d’une mission à l’extérieur.
En 2022, le ministre de l’éducation nationale du préscolaire et du sport a signé avec lui un contrat d’objectif sur la base duquel une subvention d’un montant de 130 millions de centimes a été octroyée bien qu’il ait été condamné pour abus de confiance. On apprend par la suite qu’il a dépensé l’argent reçu pour payer des dettes très anciennes alors que les rapports financiers qu’il présentaient chaque saison affichaient un résultat positif !
Cette année, nous avons été désagréablement surpris en lisant sur certains journaux que notre ami avait réussi à berner monsieur Younes Sekkouri, Ministre de l'Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences et aussi les dirigeants de la CGEM en signant des accords de partenariat avec les fédérations de l’enseignement privé et de l’enseignement privé de la formation professionnelle.
Pour continuer à berner les responsables, le voilà qui utilise le nom de Sa Majesté, en organisant le prix Mohamed VI espérant que cette carte sera capable d’effacer son passé noir et faire oublier qu’il a un dossier en appel qui l’attend à la rentrée et que la situation qui prévaut aux tribunaux de Casablanca ne lui est guère favorable et qu’il risque cette fois d’écoper d’une peine plus lourde que celle prononcée en première instance, jugée par un grand nombre de médias comme trop légère compte tenu de faits reprochés.
Côté ministère de tutelle, et précisément côté direction des sports, nous espérons une prise charge du dossier qui soit différente de celle qui a prévalu jusqu’à présent et que soit mis un terme définitif aux tergiversations du sieur Mustapha Amazzal. L’application de l’article 31 de la loi de l’éducation physique et du sport est la décision la plus adaptée à cette situation, article qui prévoit la dissolution du bureau fédéral et la désignation d’un comité provisoire chargé de préparer la tenue d’une assemblée générale élective.
Z.SLAMI